Martine Huvenne, qui a enseigné le son et la musique pour le cinéma, invite à réfléchir à la manière dont le public participe activement à la création d’un film, principalement abordé sous l’angle du son et de l’écoute.
Une expérience cinématographique est en grande partie déterminée par le son et la musique. Walter Murch parle d’une danse entre mots, images et sons, qui invite le public à sa propre interprétation. Ce faisant, il introduit en réalité une attitude phénoménologique. Dans un film, non seulement nous regardons et écoutons, mais nous bougeons également et nous sommes émus dans notre corps comme une sensation qui rassemble différentes impressions et informations. Ce qui est présenté dans le film est complété par le spectateur à travers sa propre expérience et sa propre perception.
Le réalisateur français Robert Bresson parle du cinématographe comme des mouvements d’écriture. Nous analyserons cela plus en détail avec un certain nombre d’extraits de films de Bresson, Michael Mann et Gus van Sant.
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Martine Huvenne a enseigné le son et la musique pour le cinéma à LUCA, School of Arts et au KASK & Conservatorium (Hogent-Howest), en Belgique. Ses recherches portent sur la perspective auditive du film en tant que composition audiovisuelle. Elle donne actuellement des conférences à la School of Sound, au Royaume-Uni et collabore à plusieurs films en tant que coach sonore et musical. En 2022, elle a terminé le livre “The Audiovisual Chord : Embodied Listening in Film”.