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Depuis 1970, les moyens techniques utilisés par l’industrie du divertissement ont été multipliés d’une façon plus qu’exponentielle au point que l’exposition sonore vécue à Woodstock a été augmentée de plus de 40 dB dans les festivals de musique actuels.
Parallèlement, l’apparition et la popularisation des lecteurs nomades a augmenté aussi l‘exposition sonore de nos concitoyens, au point que les spécialistes de la santé ont été, depuis quelques années, confrontés à des cas de surdité et de malentendance qui apparaissent de plus en plus tôt dans la vie des individus.
Et pourtant, les nuisances sonores environnementales ont diminué de manière assez significative durant la même période. Pour en parler, il faut d’abord comprendre la fragilité de notre système auditif et puis replacer le contexte sonore actuel en regard de cette fragilité.
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Marie-Paule Thill est une chirurgienne de l’oreille, médecin ORL et jusqu’il y a peu responsable du service ORL du CHU Saint-Pierre à Bruxelles.
Daniel Léon est un opérateur du son dans le domaine du spectacle et de l’enregistrement musical depuis 1973 et professeur à l’INSAS depuis 1981.
Tous deux ont été témoins de première ligne de l’élévation catastrophique des niveaux sonores dans les domaines du loisir et les conséquences graves pour la santé auditive de nos concitoyens.